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    Synthèse - A quoi sert la concurrence ?

     

    1. Comment se forment les prix ?

    Le prix d'un produit dépend du niveau de l'offre et de la demande pour ce produit. Mais ces derniers dépendent de facteurs multiples.

    Ainsi la demande d'un produit dépend de son utilité relative anticipée, sous contrainte budgétaire, donc :

    • du prix de ce produit : selon ce que l'on appelle la loi de la demande, "toutes choses étant égales par ailleurs, quand le prix d'un bien augmente, la quantité demandée diminue". Cette loi peut s'expliquer au niveau individuel si la loi de l'utilité marginale décroissante (selon laquelle lorsqu'on consomme une unité supplémentaire d'un bien, la satisfaction apportée par cette dernière unité est inférieure à celle apportée par la précédente) s'applique. Mais même lorsque la décroissance de l'utilité marginale ne s'applique pas, la loi de la demande reste valide dès lors que les consommateurs sont soumis à une contrainte budgétaire (ils renoncent à certaines consommations dès lors que leur prix augmente trop).  La sensibilité de la variation de la demande consécutive à une variation du prix est messurée par l'élasticité-prix de la demande. Notons que si la "loi" de la demande est généralement vérifiée, il existe des produits dont les quantités demandées augmentent lorsque le prix augmente : ce sont notamment les biens de "distinction" qui permettent, par un effet de signe, de démontrer une certaine appartenance sociale.
    • du revenu : généralement lorsque le revenu augmente, les possibilités de consommation augmentent, donc la demande augmente également. La sensibilité de la variation de la demande consécutive à une variation du revenu est mesurée par l'élasticité-revenu de la demande. Il existe cependant des biens dont la demande diminue quand les revenus des consommateurs augmentent : ce sont les biens "inférieurs", c'est-à-dire des biens de mauvaise qualité qui ne sont plus autant demandé quand les consommateurs ont la possibilité d'y substituer des biens de meilleure qualité.
    • des goûts des consommateurs : plus un produit est apprécié, plus sa demande est forte. Les goûts sont en partie le résultat de la socialisation des individus, donc de processus sociaux.

    • du prix des produits substituables : lorsque vous faites des courses, il est possible que vous renonciez à acheter des poires s'il y a une forte promotion sur les pommes. Autrement dit, lorsque le prix d'un bien substitut diminue, la demande du bien initial tend à se réduire. La sensibilité de la variation de la demande à la variation du prix du produit substitut est mesurée par l'élasticité-prix croisée. On peut aussi résumer cette idée par le fait que ce n'est pas tant le prix seul d'un bien qui détermine sa demande que son prix relatif (c'est-à-dire son prix comparé aux prix des produits substituables)
    • des anticipations : la demande dépend également des prévisions sur l'avenir. Il est ainsi possible que vous augmentiez dès aujourd'hui votre consommation si vous pensez que vous allez avoir une augmentation de salaire dans quelques mois. Ou que vous renonciez à acheter un pull maintenant si vous pensez qu'il sera soldé dans quelques semaines.

    De même, l'offre d'un produit dépend du profit relatif anticipé, donc :

    • du prix de ce produit : selon ce que l'on appelle la loi de l'offre, "toutes choses étant égales par ailleurs, quand le prix d'un bien augmente, la quantité offerte augmente". En effet, lorsque le prix augmente, certains producteurs qui ne souhaitaient pas produire car ils avaient des coûts unitaires de production supérieurs au prix de vente, vont pouvoir réaliser un profit s'il entrent sur le marché. De même, les producteurs déjà présents sur le marché peuvent accroître les quantités offertes même si elles leur coûtaient plus chères à produire. Cette loi de l'offre peut également résulter de la loi des rendements décroissants, selon laquelle le coût moyen de production augmente avec les quantités produites, mais cette "loi" ne concerne que certains secteurs (comme le secteur agricole où l'exploitation de nouvelles terres, moins fertiles, rend plus coûteuse la production)
    • des coûts de production : selon un raisonnement similaire, une baisse des coûts de production accroît généralement les quantités offertes. Les coûts de production dépendant à la fois du prix des facteurs de production (coût salarial, prix des consommations intermédiaires et du capital fixe) et de la productivité, qui dépend elle-même de la technologie, de l'organisation du travail, etc : dans l'industrie automobile, la robotisation des chaines de production a ainsi permis de diminuer les coûts unitaires.
    • des anticipations : l'offre dépend également de ce que les offreurs pensent de ce qu'il adviendra dans l'avenir. Ainsi, s'ils anticipent une hausse à venir des prix, ils peuvent décider de stocker leur production pour la vendre plus tard et réaliser un bénéfice plus élevé.

     

    Pour modéliser la formation des prix, on peut représenter graphiquement la confrontation de l'offre et de la demande d'un produit et déterminer quel serait le prix qui équilibrerait quantités offertes et quantités demandées.

     Schéma 1 : une modélisation de la formation d'un prix

     A savoir - le raisonnement "toutes choses égales par ailleurs"

    Ce graphique montre les variations de quantités offertes et demandées consécutives aux seules variations de prix. Autrement dit, pour les besoins de l'analyse, on suppose temporairement que "toutes les autres choses sont égales par ailleurs", c'est à dire qu'aucun autre facteur influençant la demande (ou l'offre) ne varie : pas de changement des revenus des consommateurs, ni de leurs goûts, ni de leurs anticipations, ni du prix des produits substituables. 

    Il est toutefois possible de représenter graphiquement un changement de ces "autres" facteurs. Le graphique ci dessous montre par exemple une augmentation de la demande (qui peut par exemple provenir d'un changement de goût des consommateurs.

    En réalité, il n'est pas simple de définir, lorsqu'on rencontre un changement de prix, ce qui tient plutôt à tel facteur qu'à tel autre. 

    2. Quel est le rôle de la concurrence dans la régulation des marchés ?

     

    En situation de concurrence, les variations de l'offre et de la demande entraînent des changements de prix:

      • lorsque l'offre augmente ou que la demande diminue, le prix d'équilibre a tendance à baisser
    • à l'inverse lorsque l'offre diminue ou que la demande augmente, le prix a tendance à augmenter

     

    Schéma 2 : une modélisation montrant comment une augmentation de la demande entraîne une augmentation des prix

    Le fait que les prix puissent varier en réaction aux variations de l'offre ou de la demande (on parle de flexibilité des prix) peut être vu comme un mécanisme de communication de l'information, qui permet d'orienter les comportements des agents économiques.  Ainsi, lorsque le prix d'une matière première comme le pétrole augmente (qu'il s'agisse d'une insuffisance de l'offre ou d'une progression de la demande) les agents économiques vont être incités à modifier leurs comportements :

    • les offreurs vont pouvoir produire davantage (notamment en explorant des nouveaux gisements plus coûteux)
    • les demandeurs vont chercher à économiser le pétrole en restreignant leur consommation

    Autrement dit, les prix jouent un rôle essentiel dans l'allocation des ressources de l'économie et, comme le montre l'exemple du pétrole, la flexibilité des prix doit permettre de « rééquilibrer » le marché.

     

    3. Concurrence et pouvoir de marché

    Afin d’accroitre leurs parts de marché et d’augmenter leurs bénéfices, les entreprises mettent en œuvre des stratégies qui, en simplifiant, sont de trois types principaux (ces stratégies peuvent bien sûr être combinées) : vendre moins cher un produit similaire à celui des concurrents, proposer un produit « différent » ou « capter » la demande.

    Dans le premier cas, l’entreprise cherche à réduire ses coûts de production, soit en améliorant l’efficacité de la production (la productivité du travail notamment), soit en « faisant-faire » (recours à la sous-traitance par exemple) par des fournisseurs qui peuvent produire pour moins cher. La plupart des produits d’Apple, par exemple, sont fabriqués en Chine ou dans d’autres pays où les coûts, notamment salariaux, sont moindres.

    Dans le second cas, l’entreprise va mettre sur le marché un produit « différent » ou réputé tel (il peut ne s’agir que d’emballage) afin d’acquérir ainsi un monopole, généralement temporaire, sur le produit en question. La différenciation peut passer par des stratégies marketing ou par l’innovation. Les économistes parlent alors de concurrence monopolistique. Sans être un inventeur, Apple a conduit une politique systématique d’innovation de produits : IPod, IPhone, IPad qui lui a permis d’avoir et de conserver « une longueur d’avance » sur ses concurrents.

    La captation de la demande peut passer par l’imposition d’une norme technique (les systèmes d’exploitation windows intégrés dans les PC par exemple) ou par l’obligation faite au client de recourir à un ensemble de produits liés. C’est le rôle de l’ITunes auquel les acheteurs de produits Apple doivent se connecter pour utiliser leur appareil.

    La concurrence est souvent favorable aux consommateurs (soit directement, soit indirectement en réduisant les coûts d’approvisionnement des vendeurs), parce qu’elle favorise les baisses de prix, ou accroit la nouveauté ou la variété des produits.

    Mais le processus de concurrence conduit aussi certaines entreprises à acquérir une position dominante (oligopole voire monopole) sur un marché, qui peut léser les consommateurs ou les entreprises clientes. Aussi les pouvoirs publics sont-ils amenés par la réglementation et le contrôle à réguler la concurrence afin qu’elle n’aboutisse pas, paradoxalement, à un abus de position dominante.

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