Sujet : Analyser les causes des variations du prix du pétrole et leurs effets sur les comportements des agents économiques
Doc 1 - Evolution du cours du baril de brent en euros
note : le brent est une variété de pétrole
source : Insee, Séries longues des prix du pétrole, 2012
Doc 2 - Bilan du pétrole
Unité : Millier de tonnes |
1973 |
1979 |
1985 |
1990 |
1995 |
2000 |
2005 |
2009p |
Consommation finale énergétique |
87 420 |
82 728 |
65 525 |
68 439 |
71 677 |
71 057 |
71 101 |
65 070 |
Sidérurgie |
2 457 |
1 768 |
420 |
340 |
138 |
83 |
32 |
25 |
Industrie |
23 509 |
20 747 |
10 234 |
9 129 |
8 476 |
7 179 |
6 447 |
4 988 |
Résidentiel-Tertiaire |
33 655 |
27 186 |
20 079 |
16 328 |
16 288 |
14 316 |
14 316 |
12 083 |
Agriculture |
2 845 |
2 920 |
2 659 |
2 690 |
3 421 |
3 452 |
3 414 |
3 226 |
Transports |
24 954 |
30 107 |
32 133 |
39 952 |
43 354 |
46 027 |
46 892 |
44 748 |
p = provisoire
Source : Service de l'observation et des statistiques - bilan de l'énergie
Doc 3
Depuis quelques années, les variations du prix du pétrole pourraient être comparées au mouvement d’une balle rebondissant dans un ascenseur qui monte : il y a une tendance de fond à la hausse, avec en plus le risque de fortes fluctuations.
L’accroissement de la production de brut devrait demeurer la principale contrainte pesant sur les prix. Pour des raisons tant géologiques que politiques, les compagnies internationales ont de plus en plus de mal à augmenter leur offre et sont obligées de se tourner vers des gisements toujours plus techniques (offshore très profond, pétroles technologiques, etc.), donc toujours plus coûteux. Quant aux compagnies nationales des pays exportateurs, elles développent avec prudence de nouvelles capacités, dans la crainte d’un "contre-choc" à court terme et afin d’optimiser leurs revenus pétroliers à moyen-long terme.
En revanche, les besoins en énergie continuent d’augmenter dans les pays émergents où l’élévation du niveau de vie permet aux classes moyennes de s’équiper en automobile ou en électroménager.
A l’horizon de quelques années, il n’y a donc aucune raison d’espérer que la tendance haussière ne s’inverse. Cependant, il y a un côté positif dans cette situation : le prix élevé du pétrole favorise le développement des énergies alternatives qui peuvent devenir économiquement viables.
Dossier « Les prix du pétrole », sciences.gouv.fr, 2007
Doc 4
Ce caractère inélastique [de la demande] au prix du pétrole à court terme est un phénomène connu. Faute de pouvoir se passer de carburant, les ménages et de nombreuses entreprises ne peuvent que prendre acte de la dégradation de leur pouvoir d'achat et réduire leurs dépenses sur d'autres postes. D'où la colère des routiers, des agriculteurs et des pêcheurs un peu partout en Europe, et le durcissement prévisible des négociations salariales, chacun des partenaires sociaux tentant de faire supporter par l'autre la charge de l'ajustement des revenus réels. Avec le temps toutefois, la contraction du revenu national ou le ralentissement de la croissance dans les pays consommateurs finit par peser sur la demande mondiale de pétrole, et donc sur le prix du brut.
De même, la rigidité de l'offre à court terme résulte des délais nécessaires pour la découverte et la mise en valeur des gisements à coût marginal plus élevé, ou bien pour le développement de sources d'énergies alternatives. A moyen terme cependant, la production mondiale de brut ne peut être que stimulée par la plus grande profitabilité de l'offre.
Le ralentissement de la demande conjugué au redressement de la production sont de nature à ramener les prix vers des niveaux plus raisonnables, compatibles avec la poursuite de la croissance mondiale.
Jacques Adda, « Le choc permanent », Alternatives Economiques n° 271, juillet 2008
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